Le dernier numéro de l’Oiseau Magazine de la LPO fait découvrir au lecteur l’impact de la pollution sonore sur la nature en ville et en milieu naturel à travers un article du chercheur au CNRS Thierry LENGAGNE.
L’urbanisation croissante et l’accroissement exponentiel des échanges commerciaux au cours des 40 dernière années ont conduit à la production d’un bruit quasi permanent en ville mais également dans presque tous les écosystèmes de notre planète.
Ainsi aux Etats Unis une étude de 2017 montre que 63% des espaces protégées sont affectés par la pollution sonore.
Le bruit entrave la capacité des animaux à communiquer entre eux. Or ils ont besoin de communiquer efficacement pour réaliser des biologiques importants : choix leurs partenaires, communication entre parents et petits, recherche de proie ou vigilance contre les prédateurs.
Face à ce problème, certains amphibiens et insectes peuvent s’adapter.
Certaines espèces d’oiseaux provenant de milieux bruyants et utilisant une gamme de fréquence moyenne pour chanter sont également capables de s’adapter au bruit en chantant plus aigu et plus fort.
Des espèces de chauve-souris comme le grand murin Myotis myotis ont plus de mal à repérer leurs proies avec les ultrasons dans un contexte de pollution sonore. Celui-ci prospecte des territoires de chasse 25 fois plus petits pour compenser la perte d’efficacité.