Les Mésanges bleues victimes du réchauffement climatique
Dans la chaîne de la vie, le printemps en avance fait bourgeonner les arbres plus tôt et arriver les chenilles, nourriture de base des oisillons, avant la date habituelle. Les travaux publiés en 2001 par des scientifiques français, canadiens et anglais, montrent que si les oiseaux ne sont pas synchronisés avec leur milieu, cela peut coûter cher.
Mésange bleue (Cyanistes caeruleus)
Crédits : Laurent Martin
Explications avec la Mésange bleue
Jacques Blondel et son équipe du CNRS du centre d’écologie de Montpellier observe depuis 1970 à chaque printemps les mésanges bleues dans le Midi et en Corse.
Deux régions proches mais différentes pour cet oiseau :
En Corse, elles ont appris à vivre dans les forêts de chênes verts dominants, et la taille de la population est si grande que les possibilités génétiques d’adaptation sont plus importantes. Elles se reproduisent en juin, période où il y a le plus de chenilles.
Sur le continent en revanche, la mésange n’est pas en phase avec le milieu. Les chênes blancs autrefois dominants ont été remplacés par des chênes verts, qui font de nouvelles feuilles un mois plus tard. Ici, les mésanges continuent à pondre début avril, en avance sur l’arrivée des chenilles. Résultat, les parents doivent travailler deux à trois fois plus pour trouver la nourriture et leur métabolisme s’en trouve malmené.