Cet été, volez au secours des hirondelles et des martinets aux côtés de la LPO !

Comme chaque année, vous êtes nombreux à signaler à la LPO des destructions illégales de nids d’hirondelles et de martinets. Ces oiseaux, frappés par un déclin alarmant, sont pourtant protégés par la loi depuis 1976 ! Heureusement, professionnels du bâti, collectivités et particuliers prennent davantage en compte ces oiseaux dans leurs projets de construction ou de rénovation, en sollicitant les conseils de la LPO.

Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum)
Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum)
Crédits : Nicolas Macaire / LPO

De retour de migration, les hirondelles et les martinets se trouvent bien démunis face à la disparition de leur nid. Quand ces derniers ne sont pas détruits pour cause de déjections sur les façades des habitations, ils sont réduits à néant au cours de travaux d’entretien d’immeubles ou de réhabilitation de quartiers !

Pourtant, toutes les espèces d’hirondelles et de martinets, des plus communes au plus rares, sont protégées par le Code de l’environnement et l’arrêté ministériel du 29 octobre 2009, fixant la liste des oiseaux protégés
Il est ainsi interdit de porter atteinte aux individus mais également à leurs nids et à leurs couvées (œufs ou poussins) sous peine d’une amende pouvant atteindre 15 000 euros et d’un emprisonnement allant jusqu’à un an car il s’agit d’un délit.

Les destructions intentionnelles constatées chaque année, viennent s’ajouter aux menaces, que font peser sur ces oiseaux, les traitements employés par l’agriculture intensive et la profonde altération des habitats.
Les hirondelles (notamment l’hirondelle rustique et celle de fenêtre) et les martinets (en particulier, le martinet noir) connaissent ainsi un déclin alarmant en France. Entre 2003 et 2013, les effectifs d’hirondelles de fenêtre ont chuté de 21 %, ceux des hirondelles rustiques ont chuté de 24% et ceux du martinet noir de 20 % soit près d’un quart de leurs populations (STOC 2013).

Pour nous aider à sauvegarder ces oiseaux et faciliter leur cohabitation avec l’homme, voici quelques pistes :

  • côté pratique : vous pouvez placer de petites planchettes en-dessous des nids pour éviter les salissures et la chute des jeunes au cours du nourrissage, et entreprendre vos travaux de rénovation de bâtiments de septembre à mars (en dehors de la saison de nidification qui s’étend d’avril à fin août).
  • d’un point de vue juridique : si vous êtes témoin d’atteintes portées à ces oiseaux, vous pouvez agir directement :
    • dans un premier temps, en intervenant auprès des personnes responsables en les sensibilisant à la sauvegarde des nids, et en leur rappelant l’interdiction d’y toucher et les peines encourues ;
    • ensuite, si ces personnes se montrent peu coopératives ou s’il y a urgence, en alertant l’ONCFS (Office nationale de la chasse et de la faune sauvage), la police ou la gendarmerie nationale pour qu’ils constatent les faits et dressent un procès-verbal d’infraction.
    • enfin, en vous adressant directement à la LPO qui pourra tenter une démarche amiable à vos côtés, et, le cas échéant, porter plainte et se porter partie civile, en cas de PV.
      Heureusement pour les hirondelles et les martinets, les professionnels du bâtiment, les collectivités, les carriers et les particuliers prennent aujourd’hui davantage en compte ces oiseaux dans leurs projets de construction ou de rénovation. Ils sollicitent alors souvent la LPO pour les conseiller.

Par une démarche simple et concrète, chacun de nous peut donc, en restant vigilant, veiller à la sauvegarde des hirondelles et des martinets. Aidez-nous à voler au secours de ces fragiles ambassadeurs du printemps !

Allain Bougrain Dubourg
Président de la LPO

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