La LPO PACA a mis fin le 10 juillet à la campagne de recensement des martinets commencé le 2 mai après avoir reporté sur le plan cadastral de la ville l’emplacement de 384 nids.
Ce document permettra aux services de la ville de repérer les immeubles pour lesquels les travaux de rénovation devront se dérouler hors de la période de nidification et sans détruire les nids.
Un groupe de 26 bénévoles passionnés s’est mobilisé pendant 250 heures réparties sur une quinzaine de sorties pour découvrir l’emplacement des nids.
D’après Katherine Dubourg, la vice présidente de la LPO PACA, cette campagne a été une réussite puisqu’elle a permis de récolter une quantité importante de données et de sensibiliser de nombreuses personnes et notamment la mairie de Toulon.
Seule ombre au tableau : l’EPF PACA, propriétaire de l’ancien hôpital Chalucet qui fait l’objet d’un vaste projet de restauration n’a pas accepté d’ouvrir les portes aux volontaires de la LPO. Deux raisons ont été évoquées pour ce refus : la sécurité sur le chantier et l’absence de données sur les martinets dans le pré-diagnostique faune-flore réalisé en amont de la déconstruction. Mais la LPO a repéré le 6 juillet des adultes nourrissant leurs petits sur le site et a alerté les services de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) pour qu’il vérifient que la loi protégeant les martinets et leurs couvées a été respectée. Dans le cas contraire, le propriétaire des lieux pourrait être contraint de modifier son calendrier de travaux et de payer des amendes pouvant aller jusqu’à 15 000 euros.
Cette incident prouve que la prise en compte des espèces protégées nichant dans le bâti comme les hirondelles et les martinets n’est pas encore entrée dans les mœurs de tous les professionnels de la construction ni de tous les bureaux d’études faune-flore.
Pour plus d’information lire l’article de Var Matin du 18 juillet 2015.