Le tout nouveau Centre d’examen du permis de conduire de la commune de Belleville-sur-Meuse (55) a été livré en 2014.

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Ce projet de construction neuve se distingue par une bonne prise en compte de la biodiversité grise (celle qui est impactée indirectement par un projet de construction) grâce à un choix local et écologique des matériaux de construction.
La structure du centre est faite de bois de mélèze vosgien labellisé PEFC. Ce label garantit une gestion écologique des forêts, dans l’intérêt de la faune et de la flore qui y vit.
L’isolation a été faite avec de la paille produite localement et de la ouate de cellulose vosgienne issue du recyclage. Ces deux matériaux biosourcés sont des ressources renouvelables issus de l’agriculture locale. Si ces matériaux ont produits par une agriculture biologique ou au moins raisonnée, leur empreinte environnementale est très faible.
Les murs ont été enduits de terre crue provenant du site même. Ce processus de fabrication n’entraine aucune pollution liée au transport puisque la terre a été prise sur place, ou à l’application.
Ainsi le processus de fabrication de ce bâtiment est en tous points exemplaire et contribuera à développer les entreprises locales.

Autre geste pour la planète, les eaux de la toiture sont récupérées pour alimenter les toilettes et de nettoyer le sol.

Une réflexion bioclimatique a été menée sur l’agencement des ouvertures afin de réguler la température : les ouvertures sont au sud et dotée d’une protection solaire d’été par auvent galerie.

La toiture du bâtiment a été végétalisée de façon extensive avec des sedums.

Aux abord du bâtiment des espaces verts de 9600 m2 ont été végétalisés avec du gazon et des haies constituées d’arbustes locales : sureau, tilleul, cotonéasters, chèvrefeuilles, fusains, sureaux, épines blanches (aubépines) et noires (prunelliers)...
Des tilleuls ont également été plantés le long des limites séparatives.

Bravo pour ce beau projet caractérisé par un engagement environnemental fort !

Pour que la biodiversité soit encore mieux prise en compte sur le site, le gestionnaire du centre pourrait gérer les espaces verts de façon écologique (fauche tardive, tolérance de la végétation spontanée en toiture, paillage, compostage...) et faire quelques aménagements pour la faune (mares, hôtels à insectes, tas de bois, nichoirs…) afin qu’ils deviennent un habitat favorable à la faune et la flore.

Pour plus d’information sur la gestion écologique des espaces verts :

Lire le guide LPO "Biodiversité et paysage urbain"

Auteur de l’article : Delphine MORIN, LPO France