Quelques éléments incitatifs

Place de la certification

Si certains financeurs invitent à la certification environnementale celle-ci reste néanmoins à l’initiative et à la responsabilité des maitres d’ouvrage (privés ou publics). Parmi les éco-labels relatifs à la construction, nous pouvons citer le label HQE (en France), BREEAM (au Royaume- Uni), LEED (en Amérique du Nord).
Bien que la préservation de la biodiversité soit actuellement encore peu développée dans ces labels (cible 1 pour le HQE en France par exemple), leurs évolutions prochaines pourraient lui donner une place plus important.

Image et communication

La préservation de l’environnement et la recherche de nature en ville est une demande sociale forte des habitants. Elle a été relayée, pour des raisons environnementales, au travers des changements de pratiques dans les politiques de la ville ces dernières années. Cependant, le caractère novateur de la prise en compte de la biodiversité dans la construction est actuellement évident car peu de professionnels du bâtiment se sont appropriés cette démarche. Aussi, le caractère d’innovation technique, d’anticipation sur les politiques environnementales à venir et le capital sympathie qu’éprouve la population pour la nature en ville sont des arguments forts en termes d’image qui peuvent être très efficaces... à condition que la communication accompagne l’action.

Les coûts de la biodiversité dans le bâti

Combien coûte la prise en compte de la biodiversité dans la construction ?

Les chiffres sont très variables en fonction des aménagements prévus. Cependant, une prise en compte réfléchie en amont de projet et certains aménagements peu coûteux peuvent être facilement mis en œuvre. Pour d’autres modifications plus coûteuses (végétalisation des bâtiments particulièrement), les arguments de préservation de la biodiversité viennent alors compléter les intérêts déjà nombreux de ces techniques. Quelques exemples :

  • Inclusion de gîtes et nichoirs : le coût des matériaux à intégrer est relativement faible (de 50 à 200 € l’unité). Cependant, cela nécessite de modifier les habitudes de travail pour les professionnels du bâti qui doivent anticiper la pose de ces nouveaux éléments.
  • Végétalisation du bâti : bien que le coût puisse fortement varier en fonction de la technique utilisée (de 80 à 300 €/HT par m2), la végétalisation des bâtiments se justifie sur des bases de préservation de la biodiversité, mais aussi et surtout actuellement, d’intérêts énergétique, phonique et thermique.
  • La problématique des collisions sur les surfaces vitrées et celle de l’éclairage des bâtiments n’entraînent aucun coût particulier hormis une anticipation des risques possibles lors de l’élaboration du projet.

Au vu des montants en jeu, le surcoût de la prise en compte de la biodiversité ne dépasse pas 3% et à peine 10% pour les toitures végétalisées.

Urbanisme Bâti et Biodiversité

Avec le soutien financier de :

Conseil Régional d’Aquitaine

Fondation Gecina