C’est le cas le plus fréquent et aussi le plus facile à mettre en œuvre. Il s’agit ici d’installer les gîtes directement sur les murs du bâtiment. Des contraintes en termes d’orientation ou de hauteur sont à prendre en compte. Bien que l’installation de gîtes sur une isolation extérieure soit possible, il est toujours préférable de les intégrer au moment de la pose de l’isolant.
La technique la plus simple à mettre en œuvre est la fixation directe sur le mur ou la simple suspension. Cependant les nichoirs en béton étant relativement lourds, on veillera à un bon ancrage, particulièrement si une épaisseur d’isolant est à traverser.
De nombreux animaux sont concernés : oiseaux, chauves-souris, insectes, reptiles... Il existe des revendeurs spécialisés proposant une grande variété de produits parmi lesquels :
Les matériaux les plus performants sont des produits composites naturels en béton de bois qui ont la particularité d’être résistants, de ne pas nécessiter d’entretien et de pouvoir être peints ou enduits extérieurement de la même façon que le mur sur lequel ils sont posés.
Sur toutes les parties d’un bâtiment où la fixation au mur est possible.
Pour éviter les ponts thermiques et afin de ne pas percer la couche d’isolation, on favorisera la pose sur des éléments en excroissance sur les bâtiments : pare-soleil, balcons, colonnes.
En général, une orientation sud-est convient pour que le trou d’envol soit protégé des vents dominants. Seuls les gîtes à chauves-souris et à reptiles seront placés plein sud. On penchera le nichoir légèrement vers l’avant pour protéger les oiseaux des intempéries. Celui-ci sera posé dans un endroit calme, afin d’éviter les actes de détérioration volontaire. Pour cela, une pose à plus de 3 mètres de haut est recommandée. Pour le mettre hors de portée des prédateurs, on l’éloignera des branches, corniches et autres structures horizontales que les chats et les fouines peuvent utiliser pour accéder au nichoir.
En fonction des espèces, la pose doit être réalisée à des hauteurs variables :
pour les passereaux | minimum à 3 mètres de haut |
pour les hirondelles de fenêtre | sous l’avancée de toit (prévoir des planchettes anti-salissures) |
pour les martinets | à plus de 8 mètres avec dégagement |
pour les rapaces (faucon crécerelle) | au plus haut du bâtiment |
pour les choucas des tours | minimum 6 à 8 mètres de haut ; installer plusieurs nichoirs séparés de 1 à 2 mètres les uns des autres |
pour les insectes | minimum à 3 mètres de haut |
pour les chauves-souris | plein sud ; minimum à 3 mètres de haut avec dégagement. |
Nichoirs pour oiseaux cavicoles
Espèces concernées : mésange bleue, mésange noire, mésange charbonnière, moineau friquet, torcol fourmilier, sittelle torchepot, choucas des tours...
Nichoirs semi-ouverts
Certaines espèces utilisent les nichoirs semi-ouverts car elles ont besoin d’un espace d’envol assez vaste.
Espèces concernées : bergeronnette grise, bergeronnette des ruisseaux, troglodyte mignon, gobemouche gris, rougequeue noir, rougegorge familier, grimpereau des jardins...
Gîtes à chauves-souris
Plusieurs types de gîtes à chauves-souris peuvent être installés sur les façades des bâtiments. Les espèces rencontrées le plus fréquemment dans les gîtes artificiels sont les pipistrelles. Elles recherchent des gîtes qui rappellent des fissures de quelques centimètres dans des pierres ou derrière des écorces d’arbres. Une planchette peut être installée sous le trou d’envol pour récupérer le guano et éviter les salissures. Ce réceptacle doit se situer au moins un mètre en dessous du trou d’envol et doit être inaccessible pour un chat.
Gîtes à insectes
Les insectes trouvent de moins en moins d’abris. Ils sont utiles au jardin et nous pouvons favoriser leur implantation. Espèces particulièrement concernées (toutes inoffensives pour l’homme) : abeilles sauvages, guêpes fouisseuses, guêpes sociales et pompiles.
Gîtes à lézards
Pour installer un gîte à reptile il suffit d’une plaque d’ardoise qu’on installera sur quatre petits tasseaux de bois d’1 cm d’épaisseur. Cette installation sera fixée au mur côté sud.
Nichoir à faucon crécerelle
Ce nichoir est à placer à 8 m de hauteur minimum sur de grands édifices surplombant les autres bâtiments environnants. On peut l’installer sur les murs, les cheminées, les bâtiments industriels, les églises...
Nichoirs à hirondelles de fenêtre
Ces nichoirs sont à installer sous les avancées de toit à partir de 2 mètres (3 mètres s’il y a un risque de vandalisme) à l’extérieur à l’abri des intempéries. L’hirondelle étant une espèce très sociable, il faut installer plusieurs nichoirs les uns à côté des autres. Afin d’éviter l’inconvénient des fientes, on installera une planchette anti-salissures au-dessous des nichoirs.
Nichoirs à martinets
Ces nichoirs sont à installer au plus haut du bâtiment sans aucun obstacle à proximité du trou d’envol.
Facilité de mise en œuvre | Aménagement voyant |
Coûts faibles | Pose parfois délicate sur les revêtements extérieurs d’isolation |
Bon taux d’occupation | Risque accru de vandalisme (à faible hauteur) |
Fonction pédagogique | Durabilité plus faible |