Architecture et urbanisme
La prise en compte environnementale au travers de l’ensemble des politiques sectorielles du bâtiment, aussi bien à l’échelle locale que nationale, européenne ou mondiale n’a jamais été aussi forte. Ce changement de cap, s’il a souvent été vu comme une obligation réglementaire, a également contribué à des changements profonds dans les pratiques des professionnels, particulièrement dans le domaine de la construction et de la rénovation urbaine. Cependant, ces obligations ont permis l’émergence d’innovations techniques et architecturales, de nouveaux procédés ont dynamisé l’emploi dans le BTP et ont finalement apporté une forte amélioration écologique des bâtiments.

Compte tenu d’une augmentation des exigences réglementaires pour une meilleure intégration de l’environnement dans la construction, la prise en compte de la biodiversité dans le bâti propose une voie innovante et originale. La biodiversité fait déjà son retour dans les politiques urbaines via par exemple la trame verte et bleue ou un développement d’une gestion écologique des espaces verts (gestion différenciée, zéro phyto...). La prise en compte de la biodiversité dans les politiques urbaines pourrait dans un futur proche, passer de recommandations ou incitations à une obligation réglementaire. Aussi, pour avoir un temps d’avance :
Avant l’obligation réglementaire, prônons l’innovation écologique et anticipons la loi en favorisant la biodiversité dans le bâti.
La réglementation, l’éthique, la recherche d’amélioration du bien-être des citadins, la volonté de vivre dans une ville plus vivante, nous invitent, ou nous obligent à trouver des solutions concrètes pour favoriser la biodiversité dans le bâti. Pour cela, plusieurs pistes s’ouvrent à nous :
- Utiliser la végétalisation du bâti comme base d’un milieu simple mais favorable à la biodiversité pour se reproduire, se nourrir, s’abriter, jouer sa fonction de pollinisation...
- Proposer des gîtes, des abris ou des nichoirs directement dans la conception des bâtiments pour favoriser la nidification, l’hibernation ou la protection contre les intempéries pour les oiseaux, les mammifères ou certains insectes ;
- Éviter de créer des aménagements se révélant être des dangers pour la faune et des risques sanitaires pour l’homme. Par ces propositions concrètes, nous répondons à un maximum des besoins d’un grand nombre d’espèces, contribuant ainsi à favoriser leur accueil et leur retour naturellement dans la cité.
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